La filière du bâtiment est un important émetteur de carbone. Pour réduire l’impact environnemental des grands travaux prévus sur le site, le projet Enova s’engage dans un large éventail d’actions, qui concernent les espaces publics comme les constructions privées. Au programme : recours à l’économie circulaire, préférence pour les ressources locales…

Des matériaux bien choisis

Pour les futures constructions du projet, le recours à des matériaux biosourcés et bas carbone sera demandé aux promoteurs. Un engagement qui se retrouvera aussi dans le mobilier urbain (bancs, assises, tables) construit essentiellement à base de bois, matériau qui constitue une ressource renouvelable et stocke le carbone. Pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre, les transports induits par les chantiers doivent aussi être pris en compte. C’est pourquoi un approvisionnement local en matériaux sera inscrit dans le cahier des charges à destination des entreprises de travaux publics. À noter également : les différents travaux devront respecter la charte « chantier vert », qui vise à limiter l’impact des chantiers sur les riverains, les ouvriers et l’environnement.

L’économie circulaire privilégiée 

Limiter l’impact environnemental des constructions passe aussi par une forte attention portée aux ressources, qui devront être utilisées avec la plus grande frugalité. Ainsi, le recours à l’économie circulaire va permettre de limiter l’extraction de nouveaux matériaux et de diminuer la production de déchets. Première étape du projet Enova, le Village Numérique s’inscrira dans cette démarche. Une feuille de route de réemploi et d’économie circulaire a été élaborée sur la friche des anciens terrains Sanofi. Deux catégories de « déchets » ont été identifiées sur le site : des matériaux de déconstruction des anciens bâtiments et des déblais et remblais de terre. Ceux-ci pourront être réemployés dans les nouvelles constructions, pour la réalisation de structures de voiries ou de nouveaux remblais terreux ou de terre fertile. D’autres pistes de valorisation sont aussi envisagées, comme la réalisation de briques de terre cuite ou crue.

Une gestion économe de l’espace

Préserver les ressources, c’est aussi préserver les espaces naturels. L’opération favorise le renouvellement urbain en se situant sur un secteur déjà bâti (33% des m2), sur l’ancienne friche pharmaceutique Sanofi (17% des m2). Le choix de formes architecturales plus compactes, de stationnements gérés en silo et non en aérien contribuent également à la densification du quartier sans étalement urbain.

Chiffre clé

60 à 90% de l’impact carbone généré par un bâtiment au cours de son cycle de vie concerne sa phase de construction. Le projet Enova y porte donc une attention toute particulière.